Le programme de recherche AiAiAi
Ce projet répond à l'appel à proposition de recherche "Acidification des océans" du Ministère de l'écologie et de la fondation pour la recherche et la biodiversité. Dans cet AP les mots clés Conchyliculture, poids économique et Polynésie sont cités. Si l'ostréiculture est connu pour être la première ressource conchylicole française, la perliculture est la troisième ressource conchylicole française. Les défis climatiques sont prégnants pour ces 2 activités. L'acidification des océans se double d'autres facteurs de stress locaux ou régionaux. l'huitre perlière est une espèce tropicale inféodée à la zone indo-pacifique dont l'optimum thermique est proche des limites écologiques, l'huitre gigas est déjà confronté à l'acidification dans certains pays. Les travaux menés précédemment sur ces 2 espèces au travers de 2 ANR (Gigassat et Polyperl) ont montré que l'acidification pourrait avoir des conséquences sur la survie de l'huitre creuse face à l'infection par l'herpès virus et que l’activité biominéralisatrice de l'huitre perlière est altérée. Le premier objectif de ce projet consiste à examiner la capacité d’acclimatation de C. gigas et de P. margaritifera à l'AO en interaction avec la température. L'AO est concomitante avec le réchauffement de l'eau, de sorte que la température est un facteur de stress supplémentaire pour les organismes marins. Ceci est particulièrement vrai pour l’huître perlière qui est une espèce relativement sténotherme vivant proche de sa limite de tolérance thermique, comparativement à C. gigas qui est eurytherme. D'autre part, avec le changement climatique, le risque infectieux augmente dans le milieu marin. Ce risque inclut l'émergence de maladies nouvelles, mais également l’élargissement de la fenêtre temporelle d’action des agents pathogènes existants. L'huître creuse étant exposée à divers agents infectieux causant des mortalités massives, nous examinerons plus spécifiquement l'effet de l'AO sur la sensibilité de l'huître aux agents infectieux naturellement présents dans le milieu. Le second objectif consiste à estimer la capacité d’adaptation des huîtres à l’acidification via des mécanismes génétiques (sélection naturelle) et non-génétiques (épigénétique et approvisionnement maternel). Ce travail permettra de mieux comprendre les bases physiologiques de la résistance à l'acidification.
Source de financement | Fond pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) |
Subvention accordée | 90 000 € |
Durée du projet | 3 ans |
Date de démarrage | Septembre 2018 |
Porteur du projet | Fabrice Pernet Ifremer, UMR Lemar, Brest |
Partenaires | Jérémy Le Luyer, Ifremer, UMR EIO, Tahiti Gilles Le Moullac Ifremer, UMR EIO, Tahiti Chloé Brahmi, UPF, UMR EIO Marc Suquet Ifremer, UMR Lemar, Brest Arnaud Huvet, Ifremer, UMR Lemar Brest
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